Démarche ergonomique : par où commencer ?

Pour mettre en place des solutions ergonomiques et organisationnelles dans l’entreprise, une réelle démarche ergonomique doit être initiée en suivant plusieurs étapes pour bien cerner les besoins et les attentes des salariés. Découvrez nos conseils pour optimiser son efficacité.

En quoi consiste la démarche ergonomique ?

Comme nous l’avons vu précédemment, mettre en place une véritable démarche ergonomique doit se faire en suivant une stratégie bien définie en amont, en prenant en compte toutes les composantes de l’ergonomie. 

Pour apporter des résultats efficaces et pérennes, la démarche ergonomique doit être à la fois globale, participative et pluridisciplinaire, en agissant à tous les niveaux identifiés au préalable. 

Qu’elle soit préventive ou curative, la démarche ergonomique se réalise sur une durée plus ou moins longue selon les besoins, le budget et les ressources de l’entreprise. 

Elle est aussi encadrée depuis maintenant plusieurs années par la loi, comme nous le verrons plus loin dans cet article. 

Comment intégrer l’ergonomie en entreprise efficacement ?

Mettre en place une démarche ergonomique en entreprise se fait en général en suivant plusieurs étapes :

1. Récolter les besoins et les attentes des collaborateurs

La première étape représente l’identification des besoins et des attentes des collaborateurs. En effet, il ne sert à rien de mettre en place des actions d’ergonomie sans avoir au préalable une vision claire et précise des problèmes que rencontrent les salariés au quotidien, ou des risques qu’ils encourent notamment au niveau de l’apparition des TMS ou du stress. 

L’employeur fera ici appel à un ergonome, afin de réaliser une étude complète prenant en compte la demande initiale, l’environnement et le contexte, les enjeux et les objectifs de la mise en place de solutions d’ergonomie adaptées.

Pour récolter les besoins des collaborateurs, on pourra avoir ici recours à des enquêtes réalisées en interne selon les ressources présentes dans l’entreprise notamment des délégués du personnel qui peuvent centraliser et synthétiser les idées exprimées.

2. Se renseigner sur les normes et les lois liées à l’ergonomie

Le thème du bien-être au travail prenant une place de plus en plus prépondérante dans le cadre professionnel, il existe désormais plusieurs normes ISO qui traitent de l’ergonomie en général :

Norme ISO 6585 qui régit les principes ergonomiques de la conception des systèmes de travail et les principes de base pour adapter au mieux les situations de travail ;

Norme ISO 10075 qui vise à encadrer davantage la charge de travail et limiter ainsi le stress, pouvant mener au burn-out en cas de situation prolongée ;

Norme ISO 14001, qui définit les éléments permettant d’assurer un système de gestion de l’entreprise à la fois efficace, mais aussi plus respectueux de l’environnement ;

• et enfin la norme ISO 9001 vs 2015, qui met l’accent sur la satisfaction des clients, mais aussi des salariés. 

Le code du Travail contient également des directives permettant d’assurer la sécurité et la santé physique et mentale des salariés par la mise en place d’actions de prévention, d’information ou de formation et la mise à disposition de moyens adaptés et évolutifs. Il s’agit notamment des articles L4121-1 à 3.

3. Savoir analyser le travail pour le transformer positivement

Une fois la demande cernée, l’ergonome se rend ensuite dans l’entreprise afin de faire une enquête “terrain” qui vise à observer les conditions de travail actuelles. 

Organisation des postes de travail, présence ou non d’équipements ergonomiques, salle de repos, température, bruit ou encore luminosité de la pièce, chaque élément est observé et noté afin de pouvoir formuler des recommandations précises et adaptées.

L’ergonome peut aussi se renseigner sur l’adéquation entre les tâches réalisées, les compétences des salariés et les moyens mis à disposition pour réaliser le travail demandé, ainsi que l’enchaînement des actions. Selon la liberté et le temps dont il dispose, il prendra aussi le temps d’échanger avec les collaborateurs pour mieux comprendre leurs attentes, leurs besoins et leurs problématiques ainsi que les éventuels changements déjà mis en place par le passé.

4. Mettre en place des solutions adaptées

Après l’analyse des données récoltées, l’ergonome propose un certain nombre de recommandations à mettre en place au niveau de l’ergonomie des espaces de travail, ainsi qu’au niveau organisationnel :

Achat d’équipements ergonomiques

Les salariés passent de plus en plus d’heures assis devant leur ordinateur. Pour prévenir efficacement l’apparition des TMS qui coûtent plusieurs centaines de milliers d’euros chaque année aux entreprises, la mise à disposition d’un espace de travail ergonomique devient de plus en plus indispensable. Surtout lorsque l’on sait que les problèmes de dos deviennent également de plus en plus fréquents, engendrant stress, fatigue, nervosité et baisse de la productivité et de la motivation. 

Parmi les équipements ergonomiques préconisés, nous pouvons citer par exemple les chaises de bureau ergonomiques, les porte-documents ergonomiques, les rails d’accessoires ou encore les repose-poignets pour améliorer le confort de frappe à l’ordinateur. On veillera également à respecter les bonnes pratiques en matière de travail sur écran, notamment en respectant les distances et en réglant de façon adéquate la hauteur de l’assise.

Recommandations au niveau de l’organisation de l’entreprise

Après analyse des conditions de travail mais aussi des tâches effectuées au quotidien par les collaborateurs, l’ergonome pourra aussi être amené à proposer des recommandations axées sur l’organisation de l’entreprise.

Gestion des ressources, travail en coopération entre les différents services, amélioration au niveau de l’enchaînement des tâches, horaires de travail plus en adéquation...les recommandations seront réalisées au cas par cas en fonction du secteur d’activité de l’entreprise et des risques identifiés à court, moyen ou long terme.

5. Aller plus loin dans la démarche ergonomique

Pour améliorer l’efficacité de la démarche ergonomique, les salariés peuvent également se former aux bonnes pratiques pour améliorer leur niveau de bien-être au quotidien.

Nous avons pour cela conçu Opti-Coach, un outil de formation et de sensibilisation à destination des salariés afin de leur présenter les risques du travail sur écran. Avec la réalisation d’un diagnostic, le salarié reçoit des recommandations personnalisées et est accompagné pour régler de façon optimale son poste de travail.

Découvrez également sur notre blog notre article sur les étirements, à réaliser sans modération tout au long de la journée pour éviter les tensions et éventuelles douleurs !