Travail debout : que dit la législation ?

Travailler debout fait partie du quotidien dans de nombreux secteurs, que ce soit dans le commerce, la production ou l’enseignement. En 2020, près de la moitié des salarié·es en France ont déclaré passer une partie de leur journée debout, et 20 % plus de 20 heures par semaine. Comme rester trop longtemps assis, rester debout de manière prolongée peut aussi avoir des conséquences sur la santé. Optimeo vous en dit plus sur la législation, les risques du travail debout prolongé et des conseils pour prévenir l'apparition des douleurs.
travail debout

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Que dit le Code du travail concernant la station debout prolongée ?

La station debout ne concerne plus seulement les travailleurs manuels ou ceux en contact direct avec le public. Les métiers sédentaires sont aussi de plus en plus encouragés à faire des pauses debout pour contrer les effets néfastes de la position assise prolongée

Le Code du travail ne fixe pas de limite précise quant à la durée de travail maximale d’une station debout. En revanche, il impose des obligations et des règles pour protéger la santé des salariés. L’article L3121-16 prévoit notamment qu’après 6 heures de travail consécutives, une pause de 20 minutes minimum doit être accordée. Pour les métiers où la station debout est la norme, il peut être judicieux pour l’employeur de multiplier ces pauses dans le temps de travail afin de prévenir la fatigue et les risques physiques liés à cette posture prolongée.

L’article R4225-5 stipule également que des sièges doivent être mis à disposition des travailleurs à proximité de leur poste pour permettre des moments de repos lorsque la tâche le permet. 

Quels sont les risques du travail debout prolongé ?

La station debout prolongée, bien que naturelle pour l’être humain, peut entraîner des conséquences importantes sur la santé lorsqu’elle est répétée sans pauses. Parmi les problèmes et troubles musculosquelettiques les plus courants, on retrouve : 

  • des raideurs au niveau des épaules, du cou et du bas du dos
  • des douleurs aux pieds
  • Un gonflement des jambes
  • L’apparition de varices.

 

Le fait de garder une station de travail debout prolongée exige un effort constant de la part des muscles. La position statique réduit l’afflux sanguin, particulièrement dans les muscles soumis à ce poids permanent. Un apport sanguin insuffisant accélère la fatigue musculaire et provoque les douleurs. Si aucune prévention n’est mise en place, ces désagréments peuvent se transformer en maladies plus graves et affecter durablement la qualité de vie des salariés.

Comment prévenir les douleurs liées au travail debout ?

La prévention des douleurs passe par une bonne ergonomie et l’habitude de changer de position fréquemment. Associer cela à des temps de pause appropriés, un bon soutien du corps et d’autres astuces permet de réduire les risques de douleurs : 

1. Porter des chaussures adaptées

Passer de longues heures debout met les pieds et les chevilles à rude épreuve en supportant tout le poids du corps. Si les chaussures ne sont pas adaptées, l’inconfort et les douleurs peuvent rapidement apparaître. Pour éviter cela, il est conseillé d’adopter des chaussures avec un bon soutien au niveau de l’arche plantaire et antidérapantes. Ces caractéristiques réduisent la pression sur le corps et apportent plus de confort.

Les talons ne doivent pas dépasser 2,5 cm pour prévenir les douleurs aux mollets, aux genoux et au dos, tout en améliorant la circulation sanguine. En optant pour les bonnes chaussures, les muscles sont moins sollicités et offrent la possibilité de rester debout plus longtemps sans ressentir de fatigue excessive.

2. Alterner régulièrement entre position debout et position assise

Alterner entre position debout et assise est indispensable pour réduire les risques de douleurs et d’inconfort sur le long terme. Rester en position statique trop longtemps, que ce soit debout ou assis, peut avoir des effets négatifs sur la circulation sanguine et la posture. L’idée est d’éviter de maintenir le poids du corps toujours sur la même jambe et de favoriser le changement de position au cours de la journée de travail.

L’utilisation d’un marchepied amovible permet par exemple de transférer le poids d’une jambe à l’autre et d’alléger la charge sur les muscles. Cela aide à soulager la tension et à maintenir le bassin bien droit, évitant ainsi les mauvaises postures qui surchargent le dos ou les jambes. 

3. Faire des pauses plusieurs fois dans la journée

Travailler de longues heures sans pause peut rapidement devenir épuisant, surtout lorsqu’on est souvent en position debout ! Il est donc recommandé de prendre régulièrement du temps pour se détendre, même quelques minutes, afin de prévenir la fatigue et les douleurs musculaires. Selon Santé Publique France, des pauses courtes, toutes les heures, aident à relâcher la tension dans les jambes et le dos.

Prendre le temps de s’étirer ou de marcher quelques pas améliore la flexibilité et permet de se sentir mieux pour le reste de la journée. Les employeurs peuvent encourager ces pauses en créant des lieux adaptés et en sensibilisant les équipes sur l’importance de prendre du temps pour soi.

Au-delà du simple bien-être, ces moments de détente aident à améliorer la productivité. En prenant quelques minutes pour se reposer, on revient naturellement à sa tâche avec plus d’énergie et de concentration !

4. Optimiser le poste de travail

Pour optimiser le poste de travail, il faut penser en premier lieu à l’aménagement de la surface de travail. Cela passe par exemple par le choix de mobilier réglable, qui permet d’ajuster la hauteur du bureau et d’assurer une position confortable tout au long de la journée. Un bon ajustement de la hauteur de la table ou du bureau limite les tensions dans le dos et les bras.

Un plan de travail bien organisé et adapté à la posture de chacun aide aussi à prévenir les douleurs liées au travail en position debout prolongée. 

En évaluant les besoins spécifiques de chaque personne, il est possible de déterminer le bon réglage du mobilier et de veiller à ce que le siège soit adapté pour pouvoir passer facilement d’une position assise à debout

Par ailleurs, un espace de travail ergonomique doit prendre en compte l’amplitude des mouvements nécessaires à l’exécution des tâches quotidiennes. Il est ici conseillé d’aménager des zones de rangement pour que les objets fréquemment utilisés soient à portée de main. 

L’employeur a un rôle important à jouer dans cet aménagement, en mettant à disposition du mobilier ergonomique. Selon le Code du travail, il doit adapter les lieux de travail en tenant compte des conditions physiques des salariés et en réduisant le temps passé dans des postures inconfortables.

5. Limiter les douleurs liées aux mouvements répétitifs

Les mouvements répétitifs entraînent des douleurs à long terme qui doivent être prises en charge. D’un point de vue naturel, les exercices de renforcement musculaire et d’étirements intégrés dans le rythme de travail aideront à prévenir les douleurs. 

Sur le plan médical, des traitements comme la kinésithérapie ou l’ostéopathie traitent les douleurs liées aux mouvements répétitifs. Ces services de santé sont habituellement recommandés pour prévenir les inflammations chroniques et améliorer la mobilité générale des muscles et des articulations.

Des solutions comme l’utilisation d’orthèses ou de bandes de soutien peuvent également être envisagées, surtout pour ceux qui subissent une charge physique élevée dans leur travail.

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