Lorsqu’on parle ergonomie, ce concept large regroupe en réalité plusieurs composantes. Découvrons les différents types d’ergonomie et pourquoi il vaut mieux privilégier l’ergonomie préventive à l’ergonomie curative dans l’amélioration des conditions de travail en entreprise.
Commençons par rappeler la définition de l’ergonomie en règle générale ! L’ergonomie est un sujet vaste, qui comprend de nombreuses composantes. Dans sa définition la plus large, elle consiste à adapter le travail, les outils et l’environnement à l’homme, et non l’inverse. L’ergonomie peut donc agir à deux niveaux : l'ergonomie dite “curative”, et l’ergonomie “préventive”.
L’ergonomie préconise une approche globale, prenant en compte bon nombre de facteurs : physiques, cognitifs, sociaux ou encore organisationnels et environnementaux.
L’ergonomie curative consiste à intervenir sur une situation lorsqu'un problème est déjà existant. Il s'agit d'une intervention "pompier", souvent destinée à une personne (intervention individuelle), en compensation de problèmes déjà rencontrés au poste de travail, ou d'une situation de handicap. Cette intervention peut-être aussi collective : on intervient alors pour améliorer les conditions d'ergonomie d'une entreprise ou d'une ligne de production après avoir déjà identifié une problématique.
A l’inverse de l’ergonomie curative, l’ergonomie dite préventive consiste comme son nom l’indique à agir avant l’apparition d’une problématique collective ou individuelle. L’ergonomie préventive va alors mobiliser un ergonome pour intervenir en amont de problèmes et pour créer de bonnes conditions de travail. Souvent, on agit pour un collectif, pour la création d'une nouvelle ligne de production par exemple, ou pour l'implantation d'un open space et non pour une situation précise.
L’ergonomie se décompose en plusieurs types :
• Ergonomie physique : qui s’intéresse aux contraintes corporelles comme les troubles musculo-squelettiques, le bruit, la température, ou encore les postures de travail, qui si elles ne sont pas optimales risquent de causer des effets immédiats, mais aussi à plus long terme (absentéisme, bien-être au travail, stress…) ;
• Ergonomie cognitive : à l’inverse de l’ergonomie physique, l’ergonomie cognitive correspond aux capacités et facultés mentales et sensitives des utilisateurs pour la réalisation des tâches données. Elle prend ainsi en compte la charge mentale du salarié, la capacité à prendre des décisions ou encore l’interaction entre les hommes et les outils de travail. L’objectif de l’ergonomie cognitive est donc de faciliter la compatibilité entre le fonctionnement des systèmes et des conditions de travail avec les caractéristiques humaines.
• Ergonomie organisationnelle : l’ergonomie dite organisationnelle consiste quant à elle à analyser la tâche et l’activité confiées aux salariés. Elle comprend plusieurs éléments, comme la qualité de la communication, la gestion des ressources, les horaires de travail ou encore les nouvelles formes de travail comme le recours au télétravail par exemple.
Actuellement, l’ergonomie devient un enjeu de plus en plus important pour les entreprises. On constate en effet tous les ans une augmentation du taux d’absentéisme et du nombre grandissant d’arrêts de travail liés à l’apparition des TMS, comme nous vous l’avions indiqué dans notre précédent article sur les enjeux de l’ergonomie.
Au-delà du coût que représentent de mauvaises conditions de travail ou non optimales pour les salariés, l’ergonomie favorise aussi le bien-être et l’engagement des salariés, et peut s’avérer être un avantage concurrentiel intéressant dans un contexte économique de plus en plus difficile.
Dans ce contexte, miser sur l’ergonomie préventive avant l’apparition de problématiques identifiées représente un objectif que toute entreprise devrait prendre en considération. Les solutions de prévention qui peuvent être envisagées peuvent être multiples, selon les risques identifiés au préalable et le budget dont dispose l’entreprise.
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